Satan contre Adam et ses enfants
L’histoire de Iblîs est rapportée dès les premières pages du Noble Coran, lorsque Allah nous décrit les prémices de la vie humaine. Si Dieu nous rapporte ce passage de l’Histoire, c’est afin que nous nous positionnions face à notre ennemi premier et que nous tirons des leçons de sa vie.
Au fil de ce texte, je développe succinctement l’histoire de Iblîs face à Adam -sur lui la paix- pour s’arrêter ensuite avec quelques traits de sa satanique personnalité afin que nous nous en éloignions.
L’histoire de Satan face à Adam.
Lorsque Dieu décida de créer le premier Homme, Adam, il en fit part à Ses Anges en ces termes : {je vais installer un représentant [khalîfa] sur la Terre} [Coran 2/30]. Il dota Sa nouvelle créature de nombreux bienfaits qui – par là même — le rendirent responsable. Les dons de Dieu sont, à ce fait, un dépôt : Adam -sur lui la paix- devra gérer divinement sa vie sur la Terre par le biais de ce que Dieu lui a octroyé (c’est la notion de khilâfat exprimée dans la âya/le verset).
Dieu anoblît sa nouvelle créature et donna l’ordre à son entourage rapproché de la saluer avec grand respect. Iblîs, au nom de ses efforts dans l’adoration de Dieu, mérita d’être dans la proximité de Dieu : l’ordre lui était aussi destiné. Or tout l’entourage de Dieu s’inclina, {à l’exception de Satan qui refusa} [Coran 2/34]. C’est alors que la destinée de ce dernier prit un dangereux tournant.
Cinq traits de personnalité chez Iblîs.
Iblîs agit avec (1) orgueil (« je suis meilleur », dit-il) et (2) exprima sa haine raciale (« Adam est créé de terre/argile – dit-il — alors que Tu m’as tiré du feu » [Coran 7/12 et 38/76]). Dans son impétuosité (3), il tint tête au Seigneur et refusa d’obéir à Son ordre [Coran 15/32, 18/50]. (4) Plein de jalousie, il en voulut – et il en veut encore — à Adam et à toute sa descendance. Il se promit devant Dieu tout puissant de tout faire pour empêcher que Son dessein aboutisse : je ferai tout mon possible pour que les êtres humains gèrent la Terre sataniquement [Coran 15/39 et 38/82]. (5) Il ne regrettera pas son acte, il ne cherchera pas à se repentir.
Résultat d’une telle action.
Iblîs sera pour tout cela déchu du plus haut degré de bénissement au plus bas degré de bannissement. Avili et jonché de réprobation, il sera désormais nommé Shaytân/Satan : celui qui s’est révolté et qui fut éloigné.
Toute personne qui décidera de le suivre pourra à son tour être nommée shaytân. Il nous revient de faire tout notre possible pour être de ces gens de foi desquels Dieu parle dans Son divin message, d’avertissement et d’espoir, et de rappel quant à la notion d’épreuve [Coran 34/20-21] :